« Cest roub lesco gnitifap paressento cour dudé veloppem ent delenfan, et persis tenta lagea dulte »
L’effort que vous fournissez pour déchiffrer cette phrase est semblable à l’effort que doit fournir une personne dyslexique face à la phrase normalement transcrite :
« Ces troubles cognitifs apparaissent au cours du développement de l’enfant, et persistent à l’âge adulte. »
« DYS » pour DYSfonctionnement cognitif, en effet les troubles DYS n’ont rien à voir avec un déficit d’intelligence, mais avec le dysfonctionnement de certaines zones du cerveau.
Pourquoi est-ce si dur pour les personnes dyslexiques ? Une des théories est le déficit de conscience phonologique, une difficulté à identifier les lettres (graphèmes), et à les associer aux sons (phonèmes), et inversement.
Il est possible de contourner les troubles, de rééduquer certains réflexes cognitifs, toutefois une personne « DYS » le reste toute sa vie.
Se servir un verre d’eau, retranscrire en chiffres un nombre entendu à l’oral, déchiffrer une phrase, tracer une lettre dans le bon sens… Tous ces gestes ou réflexes qui nous paraissent anodins peuvent être de vrais calvaires pour les enfants et adultes « DYS ». La compréhension par l’entourage et par la société de ces troubles est le premier pas vers le bien-être des personnes DYS, et vers l’amélioration de leur quotidien.
Ces troubles se répartissent en plusieurs catégories. Lorsque les noms sont cliquables, ils renvoient vers une courte vidéo explicative du trouble.
- Les troubles spécifiques de l’acquisition du langage écrit, communément appelés dyslexie et dysorthographie.
- Les troubles spécifiques du développement du langage oral, communément appelés dysphasie.
- Les troubles spécifiques du développement moteur et/ou des fonctions visuo-spatiales, communément appelé dyspraxie.
- Les troubles spécifiques des activités numériques, communément appelés dyscalculie.
- Les troubles spécifiques du développement des processus attentionnels et/ou des fonctions exécutives, communément appelés troubles d’attention avec ou sans hyperactivité. (TDA/H)
Pour en savoir plus, visionnez l’émission de « C’est pas sorcier » consacrée aux troubles Dys :
Plus le dépistage et la prise en charge se fond tôt, plus la scolarité de l’enfant sera facilitée.
L’histoire de Matthieu et Stéphanie et de leur fille Marion :
Marion, 5 ans, a des difficultés en maternelle. Elle a beau se concentrer, elle n’arrive pas à reconnaître les prénoms de ses camarades sur les portemanteaux, elle n’arrive pas à former les lettres du sien. Elle dessine pourtant sans difficulté.
L’institutrice alerte les parents de Marion.
Le maman de Marion en parle à son médecin de famille qui lui conseille de faire un bilan avec l’orthophoniste. La prise en charge financière est compliquée en libéral. Les parents de Marion prennent rendez-vous au Centre médico-psycho-pédagogique (CMPP) le plus proche.
L’équipe pluridisciplinaire fait passer un bilan complet à Marion et lui propose un accompagnement personnalisé et pris en charge par la sécurité sociale.
Marion viendra 3 fois par semaine au CMPP et rencontrera l’orthophoniste et la psychologue.
Bien accompagnée, Marion pourra poursuivre sa scolarité au CP sans prendre de retard.
